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Chronique : à Rome à pied – partie 4

à pied jusqu'à Rome

Je suis arrivé à Reims en un clin d'œil. En vue du port, une de mes perches était également cassée. J'en achèterais un neuf à Reims. Cela ne pourrait pas poser de problème, car cette ville est une plaque tournante réputée pour les pèlerins. Les pèlerins en route vers Rome et ceux en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle se présentent ici à la cathédrale pour faire tamponner leur passeport de pèlerin. Les gens m'ont klaxonné et m'ont fait signe et une voiture de police s'est arrêtée à côté de moi et les occupants m'ont poliment demandé s'ils pouvaient faire quelque chose pour moi. Cela m'a fait du bien.

Monde habité

En arrivant au centre, place Drouet d'Erlon, j'ai eu le sentiment d'être enfin revenu à la civilisation après une longue période. Après Bruxelles, j'ai marché pendant deux semaines dans des zones désertes. Le nord de la France en particulier semblait désert. Villages morts sans aucune infrastructure. J'avais du mal à trouver un toit tous les soirs. À un moment donné, j'ai demandé au propriétaire d'une chambre d'hôte d'appeler un collègue à 20 kilomètres le matin pour m'assurer d'avoir un lit pour le soir.

à pied jusqu'à Rome

Remise sur une chambre d'hôtel

Quoi qu'il en soit, Reims bouillonnait de vie. La place était entourée de terrasses d’hôtels et de restaurants. Au centre, une fontaine jaillissait de l'eau éclaboussante, des fleurs bleues et roses dressaient leurs têtes dans des bacs à fleurs. Je suis allé dans un hôtel qui m'avait été recommandé dans mon guide de voyage. Ça avait l'air chic, une belle terrasse chauffée devant la porte, à l'intérieur boiseries et moquette.

Un jeune m'a parlé et m'a demandé 70 euros pour une chambre. J'ai immédiatement éclaté en sanglots. J'étais tellement fatigué que je ne pouvais plus rien supporter. Je leur ai dit que j'étais un pèlerin et que je ne pourrais pas payer une telle somme chaque soir. Il a payé 20 euros et j'avais une chambre. J'étais très heureux car je voulais rester ici un peu plus longtemps pour rattraper mon retard.

Je suis allé me ​​présenter à la cathédrale. Il y avait un comité d'accueil prêt pour tous les pèlerins. J'ai eu un tampon sur mon passeport de pèlerin. Vous êtes censé avoir un passeport tamponné à chaque nuitée comme preuve de votre présence sur place.

Champagne et huîtres

Je pensais qu'il était temps de me faire plaisir. J'ai trouvé une table sur la terrasse de mon hôtel et j'ai commandé une coupe de champagne avec des huîtres. J'aimais regarder la vie sur la place ; J'étais satisfait. Mais pas pour très longtemps. A une heure du soir, j'ai demandé une nouvelle chambre. La mienne sentait la saucisse et toutes sortes d'autres odeurs de nourriture provenant de la cuisine de la cour pendant une heure dans le vent. Au début, j'ai essayé de m'en remettre, puis je me suis excité et finalement je me suis précipité. À mon grand soulagement, on m'a immédiatement donné une autre chambre.

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Le lendemain, des femmes étaient assises dans la rue pour vendre du muguet, une tradition du 1er mai en France que je ne connaissais pas. J'ai acheté une nouvelle canne et je suis allé à la cathédrale revoir les belles vitrines de Chagall. Je suis aussi allé à l'exposition d'un impressionniste japonais. Mais lundi est devenu inévitable, le jour où je continuerais mon voyage. Après tout, je devais encore marcher jusqu'à Rome. Un peu reposé et rechargé, j'ai laissé ce refuge derrière moi et me suis dirigé vers la Champagne.

À suivre…

Écrit par Ineke Spoorenberg

Ineke Spoorenberg est journaliste. Elle a travaillé pendant 21 ans comme rédactrice pour le NOS Journaal, spécialisé sur l'Italie. Après la mort de son partenaire, elle a fait une randonnée à Rome en 2010, et l'année suivante, un livret sur son voyage a été publié, intitulé : Ineke marche vers Rome. Sa carrière chez NOS a pris fin en 2012. L'année suivante, elle lance le site Met Ineke In Italy sur lequel elle écrit sur des lieux moins connus mais tout aussi intéressants d'Italie.

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